Alors voilà, le nouvel album est sorti, je l’ai dans les oreilles depuis presque 2 semaines.
Cet album pour moi, c’est celui d’un Pierrot lunaire, vous savez celui qui joue de la guitare assis sur son croissant de lune.
Il attend un souffle de vent, une légère brise et il s’envole au milieu des étoiles, il rejoint la cime des arbres et s’y pose pour nous enchanter.
La plus belle des chansons qu’il nous offre, celle que je préfère (moi aussi), c’est « Amène le vent » : Rien que l’intro, on s’envole avec lui.
J’aime beaucoup cette phrase « Ne refuse pas l’hiver » et les instruments à vent (bien sûr).
Une fois parti dans son voyage intersidéral, il rencontre « Une étoile fuyante » et nous raconte son histoire rythmée par les battements de son cœur.
Forcément ce genre de rencontre, ça laisse des traces « Mon corps s’en souvient » et il nous donne enfin une version CD de cette chanson entendue en concert.
Mes oreilles s’en souviennent, ma peau en a encore la chair de poule : il était juste avec sa guitare, sans micro, il est venu parmi nous, nous murmurer cette chanson que je ne connaissais pas.
Après tous ces efforts, il doit se reposer, la nuit arrive, il se trouve un coin « A la fraîche ».
La 1ère fois que je l’ai entendue, j’ai été un peu surprise par certaines contradictions, mais c’est peut-être ça qui lui donne son charme.
La nuit passée, il se réveille au milieu des ouragans, et là il nous fait un aveu celui de la trahison, mais tout en douceur, incroyable ! « Ne te laisse pas éteindre ».
« Mayday » ça va de soi au milieu des ouragans, le rêveur perd pied quand il s’approche trop de la réalité.
(Là j’ai un peu honte, mais il faut que je vous dise : La 1ère fois j’ai cru qu’il parlait des Rita « Ma vie s’est mise à la verticale Comme l’Erika elle s’est brisée en deux »).
(Autre parenthèse : le dernier album de Peter Von Poehl s’appelle Mayday : coïncidence ou bien est-ce que ce cri reflète la situation actuelle de notre monde ?)
Je reprends le cours de ce voyage : Par miracle, il nous revient sauvé par des vents bénéfiques cette fois, « Je suis revenu » :
il nous fait profiter de son énergie, et ça fait un bien fou (malgré les chœurs qui me font penser à … une chanson de cathé interprétée par Patrick Bouchitey dans Un long fleuve tranquille, et en plus elle s’intitule « Jésus Reviens » ou quelque chose comme ça).
Il nous entraîne ensuite dans une farandole pleine d’espoir « Assez pour nous » : très entraînant, on danse avec lui.
Il commence à voir notre terre de plus près et les maux de cœur (pas des hauts-le coeur) sont au rendez-vous dans « Le chauffeur », mais avec une charmante harmonie pour adoucir le tout.
« Avec des si » : L’arrivée sur terre est difficile, la vie vue d’en haut est plus jolie.
Quand on se rapproche de la terre, on voit ses défauts, toutes ces choses qu’on voudrait changer.
« Comme ça » : Je l’aime bien aussi quand le vent lui manque, quand son cœur s’assèche, il reste quand même un brin d’espoir comme un souffle d’air frais.
Et il repart sur cette brise, il nous amène « A l’ouest » pour une ballade au-dessus des lacs, il repart dans les airs mais il nous amène avec lui, on se laisse flotter.
Au petit matin, il nous susurre « Some Velvet Morning » il nous présente Phaedra, l’aboutissement du voyage, nous sommes arrivés au pays merveilleux de ses rêves.
Je ne vous ai pas donné mes impressions en respectant l'ordre de l'album. C’est volontaire pour vous perturber un peu.
On peut voir, entendre, respirer plein de rêves dans cet album, c’est un régal, j’en prends une bonne bouffée tous les jours et pas seulement 2 grammes ¼, tant pis pour le régime !